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Avantages de convertir le fumier en biogaz par digestion anaérobie pour l'énergie et les émissions de gaz à effet de serre

L'élevage génère du fumier animal comme sous-produit. Par rapport à certains pays, il n'est que peu utilisé pour la production d'énergie en Suisse. La prise de conscience croissante des besoins en énergie renouvelable, l'épuisement des ressources et les défis climatiques rendent les grands potentiels inexploités des effluents d'élevage très attrayants, en particulier grâce à la technologie du biogaz. Nous avons évalué les avantages énergétiques et les émissions de gaz à effet de serre (GES) liés à l'utilisation du fumier pour le biogaz en tenant compte de sa distribution spatiale. Tout d'abord, des mesures en laboratoire ont été effectuées pour comparer la composition du fumier frais suisse avec les valeurs de référence. Ensuite, des évaluations détaillées de la disponibilité du fumier pour la production de biogaz ont été effectuées. Enfin, le potentiel d'atténuation des GES a été estimé pour trois scénarios. Les nouvelles valeurs de laboratoire ont confirmé que le stockage initiale du fumier était une phase importante, mais qui n'est toujours pas prise en compte dans la pratique. Dans le contexte des pratiques actuelles, le fumier suisse pourrait produire environ 430 millions de m3 de biogaz ou 15 PJ de biogaz brut par an, principalement à partir de bovins. Cependant, de nos jours, seulement 6% de ce fumier est utilisé pour la digestion anaérobie. Le fumier est largement réparti à travers le pays dans des fermes relativement petites. Compte tenu de sa répartition spatiale et des structures agricoles suisses, il existe un fort potentiel de petites installations individuelles avec un pic à 200-300 GJ de biogaz brut par an et un fort potentiel d'installations en commun (voisin le plus proche : moins de 300 m en moyenne). En utilisant la quantité de fumier actuellement exploitable pour l'énergie, l'émission de 159 kt d'équivalent CO2 pourrait être évitée par rapport aux pratiques de gestion actuelles. Ainsi, la digestion du fumier pourrait être favorisée pour ses avantages environnementaux, énergétiques et politiques.

Texte: WSL

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